Et si nous vivions dans un monde cruel où les pays les plus inégalitaires, qui accèderaient à la satisfaction de leurs « besoins, en déplacements, en mets recherchés, en gadgets, en palais princiers, en hôtels, restaurants, avions », étaient aussi ceux dont le biais vital et l’envie de choses inutiles ou superflues était le plus récent ?
Et si ces pays inégalitaires et émergents n’avaient aucune intention de réduire aucun de leur besoin inutiles ou superflus, s’ils ont l’impression que par un retour de balancier, ils s’apprêtent à goûter ce que nous n’aurons plus les moyens de nous offrir ?
Et si nous appelions « nouvelle donne » une inévitable réduction de nos moyens, que nous voudrions imposer aux autres pour préserver les nôtres ?
Et si leur croissance matérielle leur permettait à la fois le luxe d’une société très inégalitaire et d’une croissance des revenus moyens inimaginable chez nous ?